Remontée héroïque en bol d’or

Après l’avoir longtemps envisagée, Gilles Stafler a décidé de prendre sa retraite à la fin de l’année. Pour sa dernière course aux commandes de l’équipe SRC Kawasaki, le patron des Verts rêvait évidemment d’une dernière victoire. Un problème électrique a vite plombé son objectif. Dès le deuxième relai de la Kawasaki numéro 11, Florian Marino a dû prématurément rentrer au box quand sa moto a coupé au bout de la ligne droite du Mistral. Pour résoudre le problème, les techniciens du team SRC ont dû changer le faisceau électrique dans son intégralité. « On a alors perdu une vingtaine de minutes, raconte Stafler. Nous sommes repartis aux alentours de la trentième place avec une dizaine de tours de retard. » Si les abandons de favoris tels que la Suzuki du SERT, la Yamaha du YART ou encore la BMW officielle leur ont facilité la tâche, Randy de Puniet, Etienne Masson et Florian Marino n’ont jamais renoncé. Leur abnégation leur a permis de remonter au fil des heures vers les avant-postes.

« On pensait pouvoir finir dans le top six et on termine finalement sur le podium, se félicitait de Puniet à l’arrivée. Je suis vraiment heureux pour Gilles qui méritait de prendre sa retraite sur un résultat comme celui-ci. » Alors qu’il fêtait son centenaire, le Bol d’Or a aussi permis cette année à l’équipe FMR34 de mettre à l’épreuve un carburant 100% renouvelable conçu et produit par TotalEnergies : l’Excellium Racing 100. Une première dans l’histoire du championnat du monde d’Endurance rendue possible par l’engagement du lycée Pierre Mendès France de Montpellier dans la compétition. Dans le cadre de leur projet pédagogique, les élèves en charge de l’équipe FMR34 ont engrangé de précieuses information sur les performances de ce nouveau carburant en rejoignant l’arrivée du 85e Bol d’Or en trentième position. Leur Yamaha R1 s’est même classée à la deuxième place de la catégorie expérimentale.